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En France, la récolte des blés commence seulement. Les quelques pluies sont venues retarder le début des moissons. Les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie sont les plus avancées. Pour le moment, comme pour les orges, les premiers échos qualités et rendements sont assez hétérogènes, les pluies du week-end laissent craindre une baisse des PS.

L’Agreste vient de publier son rapport sur les estimations de production en colza 2023. Malgré des prévisions de rendement en baisse, 34.4 q/ha en 2023 contre 36.8 q/ha en 2022, la production globale devrait être en hausse. L’augmentation des surfaces (+9.6%) permet de contrebalancer cette baisse de rendement et l’estimation de production serait portée à 4.6 MT, +2.6% par rapport à 2022

Le corridor d’exportation de grains d’Ukraine via la mer Noire est dans toutes les discussions, l’accord arrive à son terme le 17 juillet. Les négociations semblent plus complexes que les précédentes, les autorités russes attendent un retour de leur pays dans le système de paiement international Swift. Une proposition de création de filiale bancaire russe dédiée aux règlements des opérations céréalières en Mer Noire leur a été proposée mais le Kremlin refuse.

La récolte de blé russe atteint 4 MT, mais les conditions météorologiques remettent en cause la production et la qualité. De semaine en semaine les données terrains montrent que les rendements sont en baisse et les qualités semblent inférieures dû aux dernières pluies. Les blés de printemps en Sibérie et Volga sont les plus impactés par les conditions sèches. Les bonnes conditions dans le Sud améliorent le potentiel de récolte, les pertes pourraient être en partie compensées par la récolte du Sud.

Les exportations de blé sur la campagne 2022/2023 atteignent leur objectif de 31 MT soit 12% de plus que l’année dernière. Le Maroc est la principale destination et représente 15.1% des volumes, suivi de l’Algérie (13.2%) et du Nigeria (9.1%).

La France quant à elle a exporté 10.1 MT sur la campagne.

Les conditions de culture du maïs US s’améliorent pour la première fois. Les pluies ont été bénéfiques, 51% des maïs sont jugés « bons à excellents » contre 50% la semaine passée.

En revanche les sojas perdent un point à 50% de « bons à excellents ». Les blés de printemps sont dans le même cas et perdent 2 points à 48% de « bons à excellents ». Les blés d’hiver sont stables à 40% de « bons à excellents », avec une récolte qui se poursuit et achevée à 37%.

Les fonds d’investissement américains continuent d’augmenter leurs positions longues en maïs US, à 116 393 lots.

Les conditions de cultures en France poursuivent de se dégrader selon FranceAgrimer. Seules les conditions du maïs s’améliorent suite aux précipitations de ces dernières semaines.

• 81% des blés sont « bons à excellents » (-2%)
• 82 % des orges d’hiver sont « bonnes à excellentes » (-2%)
• 77% des orges de printemps sont « bonnes à excellentes » (-1%)
• 86% des maïs sont « bons à excellents » (+1%)

En ce qui concerne les récoltes, la moisson des orges d’hiver est achevée à hauteur de 31% contre 15% l’année dernière. En blé la récolte commence seulement dans la partie Sud de la France et atteint 2%.

Les dernières précipitations ont favorisé les plaines du Nord. Les conditions de cultures du maïs ont été revues à la baisse en début de semaine à 50% de bons à excellents comme en 2012 où 48% des maïs étaient classés bons à excellents à la même période. Les rendements maïs n’ont pas été revus à la baisse par l’USDA qui table toujours sur un 180.5 boisseaux/ acre. Soybean and Corn Advisor revoit à la baisse le rendement à 175 boisseaux/ acre.

Statcan vient de publier son rapport de juin sur les surfaces des grandes cultures dans le pays. Les superficies de chaque culture ont globalement augmenté en raison des conditions favorables dans l’Ouest Canadien.

• Blé : +6.7% par rapport à 2022 à 26.9 Mt d’acres
• Canola : +3.2% par rapport à 2022 à 22.1 M d’acres